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L’heure de la sieste

Mon beau-père est venu reconduire Amélie hier après-midi. Quand ils sont arrivés, je faisais une petite sieste sur le tapis devant la porte d’entrée. C’est le coin de la porte en collision avec le bord de ma lèvre qui m’a réveillé en sursaut. Mon beau-père il sonne jamais quand il arrive à la maison. C’est comme si c’était chez lui.

J’ai essayé de me lever pour les laisser entrer mais la fatigue aidant, j’étais incapable de mettre tous les efforts nécessaires pour y arriver. J’ai donc rampé un petit peu plus loin sous la table de la cuisine. J’me suis ensuite couché sur le côté et j’ai dit bonjour à ma petite Amélie.

Marianne est apparue juste au moment où mon beau-père recommençait avec ses sermons. Heureusement parce que j’avais pas beaucoup le courage d’argumenter. Elle a rapidement dévié la conversation sur la température pour me laisser le temps de reprendre mes esprits. Ça devait ben faire 15 minutes que je dormais tranquillement sur mon tapis avant qu’ils arrivent; je pouvais quand même pas être au plus fort de ma forme.

Marianne a invité son père à prendre un petit café. Drôle d’idée tant qu’à moi. Ils se sont assis de chaque côté de la table alors que j’étais toujours couché en-dessous. Pendant 25 minutes, mon beau-père m’a donné des petits coups de pied entre les omoplates en parlant tranquillement politique avec sa fille. J’aurais probablement protesté si j’avais été un peu plus vigoureux mais en même temps j’me suis dit que c’était mieux de faire semblant de rien. Je voulais pas lui donner la satisfaction de penser que ça pouvait me déranger, même si au bout de quelques minutes ça commençait à être plutôt douloureux.

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