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Une autre déception pour Denise Masson

Denise Masson l’a échappé belle, mais est fortement déçue du service offert par sa caisse populaire locale.

« Paraît qu’y’a un crotté qui voulait me voler mon argent direct de mon compte en banque. Par chance, la caisse s’en est aperçu et m’a envoyé un e-mail pour me dire que je devais reconfirmer mes données personnelles. J’étais ben soulagée, mais j’étais pas au bout de mes peines », avance la quinquagénaire qui habite maintenant en permanence dans une roulotte, suite à de récents déboires financiers.

Dans sa roulotte enfumée, madame Masson est en colère.

Dans sa roulotte enfumée, madame Masson est en colère.

« C’était long en cibarnak. Fallait que j’aille sur leur site, pis là ils me demandaient mon numéro d’assurance sociale pis mes deux numéros de carte de crédit. Plus mon NIP. Pis le nom de mes parents. L’adresse. Le numéro de téléphone. Toute », se plaint madame Masson. « Y’a ben juste ma grosseur de brassière qu’ils m’ont pas demandée! » ricane t-elle de sa voix rauque et éraillée, tout en se roulant une nouvelle cigarette.

« J’ai fini par appeler direct chez Desjardins pour leur dire que ça avait pas de bon sens, mais là, la maudite folle au téléphone a commencé à me dire que c’était pas eux qui avait envoyé ça, et patati patata, avec des gros mots à cent piasses que je comprenais pas. Belle insignifiante celle-là. Si c’est pas eux, pourquoi ce qu’il y a leur logo dans le e-mail pis sur le site, han? Niaiseuse », raille madame Masson.

Madame Masson affirme également que le courriel lui a été envoyé en anglais seulement, et qu’elle a dû prendre son dictionnaire afin de comprendre la raison de l’envoi. Elle a aussi relevé plusieurs erreurs de langue dans le courriel.

« C’était écrit tout croche, comme si c’était un russe ou une autre ethnie de fou qui avait écrit ça à la va-vite », poursuit madame Masson. « Ils engagent n’importe qui chez Desjardins ».

Madame Masson est tellement en colère qu’elle a décidé de déplacer son argent vers une nouvelle institution financière. « C’est fini Desjardins. J’ai décidé de prendre mon 1000 piasses pis de le mettre ailleurs. Ben vous me crérez pas, mais quand je suis arrivée pour le retirer, le guichet m’a dit Fonds insuffisants. Ça disait qu’il me restait juste 45 cennes. Belle gang d’incompétents », termine madame Masson en écrasant son mégot sur le plancher de sa roulotte.

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