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Charest: « Han? Quoi? »

Interrogé à nouveau sur la nécessité d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur la corruption dans l’industrie de la construction et l’octroi des contrats municipaux, le premier ministre Jean Charest a été franc et direct. « Han? Quoi? Je vous entends mal », a t-il expliqué aux journalistes présents lors d’un point de presse hier après-midi.

« Je suis pas sûr que je comprends ce que vous dites », a indiqué le premier ministre. « Je commence peut-être une petite otite aussi, j’ai ben de la misère à vous entendre », a t-il ajouté afin d’éclaircir sa position.

Han? Parlez plus fort, j\'entends pas un traître mot de ce que vous dites.

Han? Parlez plus fort, j'entends pas un traître mot de ce que vous dites.

Questionné à savoir si la sortie de l’Association des procureurs de la Couronne en faveur de l’enquête le mettait au pied du mur, Charest a été catégorique: « Vous allez devoir parler plus fort. Et j’aimerais ça que vous prononciez mieux, parce que j’ai rien compris », a t-il avancé.

Pressé par les journalistes de se prononcer à savoir si le gouvernement libéral croyait que l’enquête policière pourrait s’avérer insuffisante pour dévoiler le système de corruption, Charest a été formel: « Quoi? J’entends pas. Il y a peut-être trop de bruit, le système de ventilation fait un boucan d’enfer. J’entends absolument rien de ce que vous dites ».

Charest s’est aussi étendu longuement lorsqu’on lui a demandé si on devrait adopter rapidement une loi pour resserrer les règles dans l’adjudication des contrats municipaux et le financement des partis politiques: « Je m’excuse, mais j’ai rien compris. C’est du français? Ça sonnait arabe. Vous êtes arabe? Je comprends pas un traître mot ».

Le chef du gouvernement a ensuite enfilé un casque d’écoute et a doucement fredonné quelques airs connus, ignorant les questions supplémentaires lui étant adressées. « Pardon? Quelqu’un a parlé? Bon alors si c’est tout, vous aller m’excuser mais je vais y aller », a conclu monsieur Charest en quittant prestement la salle.

Les propos du premier ministre faisaient suite à la prise de position de la FTQ-Construction dans le dossier. Richard Goyette, directeur général du syndicat, a affirmé hier ne pas vouloir d’enquête publique, qui serait selon lui une démarche proche de l’inquisition. Il a aussi mentionné que pour le bien commun et pour éviter un cirque, il était préférable que l’enquête policière n’aille pas fouiller dans le troisième tiroir de sa commode, et que le contenu du magazine qu’on pourrait y trouver ne l’intéressait que par pure curiosité. Il s’est aussi opposé sans équivoque à la vérification du dessous de son bureau, puisque selon lui rien ne pourrait prouver que ce sont ses propres amas de mucus nasal sec qu’on y retrouverait.

Malgré les apparences, Richard Goyette n’a aucun lien de parenté avec l’ivrogne chroniqueur Goyette de Mauvais Œil.

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