Patrice Paquette de l’animalerie Mon Toutou: Un méchant trou de cul

Les clients de l’animalerie Mon Toutou, située sur la rue St-Marc à Victoriaville, sont unanimes: Patrice Paquette, le nouveau commis embauché l’été dernier, est un méchant trou de cul.

« Je reviendrai pu, ça c’est sûr », a commenté Jean-Marcel Thériault, un sexagénaire qui profite de la retraite pour observer les oiseaux qui viennent le visiter dans sa cour. « Je voulais acheter un sac de graines pour attirer les cardinaux. Le commis m’a regardé avec un petit sourire fendant, et il m’a dit Ah ouin? Vous aimez ça, les mangeux de graines? J’étais mal mais j’ai répondu que oui, j’aimais bien les oiseaux. Et là il m’a dit J’aurais parié que vous étiez un amateur de mangeux de graines. Je pouvais rien dire, vous savez, parce qu’on peut jamais être 100% sûr de ses sous-entendus et je veux pas faire de scène en public, mais j’ai très bien compris ce qu’il insinuait. Les jeunes ont pu de respect de nos jours », s’est plaint l’ornithophile.

« Chaque mois je viens avec mon mari chercher une poche de nourriture pour mon chien », a expliqué madame Sylvie Chabot, une résidente de Victoriaville depuis plus de 15 ans. « J’ai remarqué le nouveau commis et au début il m’a posé des questions sur mon chien et semblait plutôt sympathique. Puis tout d’un coup il s’est adressé à mon mari avec un petit sourire en coin en lui demandant En prenez-vous bien soin de votre chienne? La poche, elle vous la mange tous les mois?, tout en me regardant » confie t-elle. « J’ai jamais été gênée de même. Mon mari a rien vu aller ».

Madame Sandra Bédard a subi une expérience semblable: « J’achète ma litière chez Mon Toutou parce qu’à l’achat de 2 sacs, ils donnent le troisième gratis. L’autre jour, je suis arrivée à la caisse et c’était un nouvel employé. Lorsqu’il m’a fait payer, je lui ai demandé s’il était au courant de la promotion. Il a regardé les sacs sur le comptoir, il m’a regardée bizarrement, et il m’a dit C’est pour votre chatte? Ben oui, que je lui ai dit. Elle aime ça se faire caresser, votre chatte? qu’il m’a demandé. Avez vous besoin d’une tondeuse? C’est important pour que votre chatte ait un beau pelage, qu’il m’a chuchoté en faisant des yeux doux. Franchement. J’ai payé puis j’suis partie », a relaté madame Bédard.

Lorsqu’informé du comportement dérangeant de son employé, le propriétaire, Yves Simard, n’a pas semblé incommodé. « C’est sûr que c’est des choses qui se disent pas aux clients, mais qu’est-ce que vous voulez; la plupart des gens qui entrent ici sont des esties de mangeux de graines qui arrivent avec leur chienne pis qui se plaignent de tout et de rien », a philosophé l’homme d’affaires.

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