Le marché du Vieux-port

Je suis passé au Marché du Vieux-port hier.

Je m’y suis arrêté, car les produits frais du terroir et les aliments biologiques me plaisent beaucoup. Je suis quelqu’un aux goûts généralement raffinés, qui aime se gâter et déguster des aliments sains. J’apprécie les nouvelles saveurs. J’aime aussi encourager les artisans locaux, car je me considère comme quelqu’un de juste et d’engagé socialement.

Au premier kiosque, une sympathique dame offrait des confitures faites de fruits des champs, dans de mignons petits contenants en verre décorés à la main.

- Bonjour mademoiselle, c’est des bien belles confitures que vous avez là!
- Hihi oui mon bon monsieur, c’est de la confiture de myrtilles sauvages au zeste de citron, préparée à la main pour vous, ici dans la région de Québec! Hihi!
- Oh! et je vois que vous avez mis un genre de couvercle en tissu comme dans l’ancien temps!
- Oui!
- Ah ben ça m’intéresse! J’aime pas mal ça les myrtilles moi. J’en suis FRIAND comme on dit. C’est combien?
- Le petit ici est 8 dollars, mais vous avez l’ensemble cadeau en paquet de 6 a 32 dollars ici.
- Perdon?
- 8 dollars. C’est 8 dollars mon bon monsieur.
- J’pense que vous vous gourrez parce que c’est vraiment, vraiment un ptit pot ça là.
- Oui mais c’est fait maison monsieur. À la main. Et c’est biologique.
- Biologique, biologique, j’veux ben crére mais j’peux meme pas beurrer une toast avec ca. Criss faut pas venir fou.
- Ah ben monsieur surveillez votre langage y’a des enfants là. Pour avoir de la qualité il faut payer le prix.
- Ouin ben le prix y’est mongol madame. Tu sais combien ça coûte au Maxi ça madame? 2 piasses! pour un GROS pot! Pas un ptit pot cute de fif décoré par un crotté en salopette qui pile ça avec ses pieds sales!
- Vous dépassez les bornes là monsieur.
- C’est juste des framboises chèsses avec du sucre calvaire.
- Ooh non monsieur! C’est bien plus!
- Ouin ben gardez-les vos confitures madame. Continuez à élever vos 2 poulets en leur donnant du all-bran.

J’ai continué à faire le tour un peu, mais pas longtemps après c’est la sécurité qui m’a escorté à la sortie après que je me sois emporté quand le pouilleux m’a dit le prix de son cidre de glace.

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