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Le patin à roulettes

Hier il faisait beau et après quelques consommations dans l’après midi j’ai eu la bonne idée de sortir mes patins à roulettes du cabanon pour aller faire un tour sur la piste cyclable du boulevard. Les gens à la mode appellent ça des « patins à roues alignées », mais ça reste le même principe que les patins à roulettes du temps du Discoroule: une bottine avec des roues en dessous.

J’avais ben de la misère à garder mon équilibre et je suis tombé 2 ou 3 fois par en avant. Je me demandais ben comment ça allait être une fois que j’aurais mis mes patins.

rollerQuelques instants plus tard j’étais sur la piste, filant les cheveux au vent, libre, enfin libre, gracieux et délicat, avec des mouvements sûrs et rapides, poussé par cette fabuleuse machine qu’est le corps humain, jusqu’à ce que je me pète la tête contre un arrêt stop et finisse ma course la yeule dans le sable en face du Valentine.

Qu’à cela ne tienne! Je me suis relevé et me suis engagé dans la pente qui mène à l’église.

Je suis pas si pire que ça en patin mais j’ai jamais compris le principe du freinage avec les nouveaux patins à roulettes; avant c’était simple, t’avais une grosse suce en avant et tu penchais ton patin pour freiner avec élégance. Maintenant t’as 7-8 manières de freiner toutes aussi inefficaces les unes que les autres, à part bien sûr la technique de se tasser dans le gazon, mais à ce temps-ci de l’année par chez nous y’a pas de gazon mais juste des bancs de neige.

J’étais dans la pente et essayais de me rappeler l’une des façons de freiner quand une Civic est passée en roulant en fou à côté de moi et le passager m’a hurlé par la tête:

« ENWÈYE PATINE MAUDITE GUIDOUNE! »

Y’a comme pas de limites à la méchanceté des gens. J’ai fait le saut, et ai perdu l’équilibre, trouvant ainsi la manière la plus rapide et efficace de freiner.

Je me suis ouvert les poignets et les genoux et tout mon change est sorti de mes poches dans un tintamarre du tabarnak. J’avais pas encore repris mes esprits que j’entendais les ti-culs en bas de la côte crier d’une voix distante « Hein! Un autre dix cennes! ».

Je suis revenu à la maison en pieds de bas et ai calissé mes patins à roulette dans le container du Jean-Coutu en passant. De toute façon après ma débarque les roues étaient pu exactement alignées. Là y’a plein de sable pis d’asphalte de pogné dans mes plaies et je crois que c’est un peu infecté parce que ça sent fort et la couleur est pas très naturelle.

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