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Le plat à salade

Il y a quelques jours, j’ai été malade de boisson. J’avais beaucoup mangé d’huîtres, et j’ai renvoyé dans un plat à salade à la fin de la soirée.

Du vomi d’huîtres, ça sent très très fort. J’aurais pu transvider le contenu du plat à salade dans les toilettes, mais je voulais vraiment aller me coucher parce que j’étais fourbu après tout l’effort. Alors je me suis dit que j’allais mettre ça dans un endroit hermétique en attendant. Ça aurait pu être le fridge, mais je me rappelle avoir pensé que, dans le fridge, l’odeur aurait pu imprégner les autres aliments (essentiellement un vieux brocoli, un carton de lait passé date et ma moutarde). Alors j’ai choisi le four, en me disant que le lendemain je transviderais dans la toilette. J’y ai bien sûr jamais repensé depuis.

Ben évidemment ce qui devait arriver arriva. Ce matin j’ai decidé de me faire des moufflets aux carottes pour me reprendre en main et me remettre en forme. J’ai préchauffé le four à 400. Jamais pensé au plat à salade.

Le plastique du plat a tout fondu, et le vomi a bien bouilli et sa partie liquide s’est évaporée, laissant échapper dans la maisonnée une sympathique odeur de bile et d’huîtres moisies mi-digérées chauffées, sans compter la grosse calisse de boucane noire de plastique brûlé. Le mélange de plastique et de mottons de dégobillage est devenu du magma au fond du four, et là ben c’est calcifié pis c’est pas lavable.

Maudite tabarnaque de vie.

Non mais maudite tabarnaque de vie.

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