Gainey aurait aimé qu’on l’avertisse que sa démission l’empêchait de toucher de l’assurance-emploi

L’ex-directeur général du Canadien, Bob Gainey, était d’une humeur massacrante lorsque Mauvais Œil l’a rencontré à son domicile, deux jours après qu’il eût annoncé sa démission.

« Saviez-vous ça, vous, que quand on démissionne de sa jobbe, on est pas éligible à l’assurance-emploi? », a demandé un Gainey furieux. « J’appelle au chômage, et il me disent Avez-vous démissionné monsieur Gainey? Moi je leur dis Ben oui certain que j’ai démissionné simonaque, z’avez pas regardé la tévé madame? Elle me dit Ah ben dans ce cas-là, vous pouvez pas avoir de chômage mon bon monsieur, pis elle raccroche », a expliqué l’ancien DG du Canadien. « Tsé, si on m’avait dit ça avant, je me serais arrangé avec Boivin pis Molson pour qu’il disent que je manquais de travail, ou que la compagnie fermait », a ragé Gainey.

Les dirigeants du Canadien semblaient cependant avoir un point de vue différent. Interrogé à savoir si Gainey avait réellement démissionné ou si il avait été remercié de ses services, le président du Canadien Pierre Boivin a été clair: « Ah, c’est lui qui est parti, vous l’avez entendu comme tout le monde à la conférence de presse. Oui, on lui reprochait certaines choses, comme l’échange de Ribeiro et le fait qu’il parte souvent du bureau avec des post-it pis des trombones pour ramener ça chez lui, mais on ne l’a pas congédié, non. Du moins pas techniquement », a expliqué Boivin.

Gainey explique que dans les faits, il s’agit bel et bien d’un congédiement: « On s’est dit que c’était mieux pour tout le monde; eux auraient pas l’air de des chiens sales, et moi j’aurais pas à être gêné au dépanneur ou quand je vais gazer », affirme Gainey. « Mais on m’a jamais averti que j’aurais pas de chômage en faisant ça ».

En raison de ce malentendu, Gainey affirme avoir dû se lever tôt ce matin afin de s’acheter une chemise propre et une cravate en vue des démarches d’emploi qu’il estime être obligé d’entreprendre immédiatement. « Tout le monde me regardait chez Mode Choc. Gênant », s’est plaint Gainey, qui n’a toujours pas reçu sa paye de vacances. Le Canadien lui a cependant remis une dinde et un panier de fruits suite à son départ. « Les kiwis étaient mous et y’avait au moins un pêche de pourrite », a pesté Gainey. « Et c’est une dinde congelée Butterball que Boivin est allée chercher au Super-C après la conférence de presse ».

Gainey a déjà commencé à feuilleter les quotidiens à la recherche d’un nouveau travail. Il compte se rendre à son centre local d’emploi en fin d’après-midi afin d’utiliser les guichets emploi.

« Sans chômage, je peux pas me permettre de rester sans jobbe trop longtemps », a expliqué Gainey. « L’argent me sort pas par les oreilles. Oh et Saint-Hubert? Je veux mon cash pour l’annonce, finalement », a t-il ajouté.

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