Commission Bastarache: Jean Charest succède à Pierre Cimon

Jean Charest sera le procureur en chef de la Commission Bastarache sur le processus de nomination des juges.

Le premier ministre du Québec remplace Me Pierre Cimon, qui a démissionné de son poste la semaine dernière. « C’est sûr que ça va chialer un peu au début, mais il va se passer d’autre chose pis les gens vont oublier ça », a déclaré le porte-parole de la commission, Guy Versailles.

Le juge Bastarache dans ses habits de la Cour Suprême. En mortaise, Bastarache avant qu'il ne taille sa barbe.

Jean Charest a abondé dans le même sens. « C’est pas fantastique pour les apparences, parce que les gens pourraient croire que j’aurai un parti pris, mais ces mêmes gens ont la mémoire d’une mouche », a t-il expliqué. « Laissez-moi vous raconter une anecdote: j’étais en campagne à Rouyn il y a quelques années quand une dame d’un certain âge s’est approchée pour me demander ce que le parti Libéral comptait faire pour les personnes âgées dans son prochain mandat. Je lui ai dit que personnellement j’en avais rien à tabarnaquer, et j’ai donné un bon coup de pied dans sa marchette. Elle a pété ses barniques pis sa lèvre d’en haut sur le bord du trottoir en tombant, et j’ai entendu dire qu’elle avait eu la hanche fracturée à 4 places. Ben le mois dernier je suis allé la rencontrer à son centre de vieux et elle m’a fait un beau sourire en me serrant la main. Les gens pardonnent, les gens oublient, ce sera pas différent dans ce cas-ci », a expliqué Charest.

Par ailleurs, le président Michel Bastarache s’est défendu d’avoir formé une commission « misogyne » en nommant huit hommes comme principaux collaborateurs pour siéger lors de l’enquête. « J’ai recruté les gens en fonction de leurs compétences et de leur expérience dans des commissions d’enquête antérieures, et malheureusement, aucune des chiennes rencontrées ne rencontrait mes critères; c’est pas comme si on cherchait quelqu’un pour faire la vaisselle », a indiqué Bastarache.

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