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SAQ Dépôt, suite et fin.

Avant d’aller voir Michaud pour lui annoncer que son char avait été volé, j’ai voulu bien penser à mon affaire pour pas qu’il se rende compte que je lui racontais des menteries. Je suis allé à la taverne du coin pour bien réfléchir à tout ça. Ils avaient un spécial sur la Bleue, et il est possible que j’en aie abusé. Bien honnêtement, je n’ai aucun souvenir de ce bout là, mais une chose est sûre: je suis sorti assez bourré.

J’ai essayé de remettre mes idées en place. Je savais pas si Michaud avait réussi à récupérer son char à la SAQ Dépôt, mais je pouvais pas lui redonner ses clés. Les voleurs auraient pas pu repartir avec l’auto si je leur avait pas données. Donc j’ai jeté les clés à Michaud dans l’égoût. Dommage, parce qu’il y avait ses clés de maison et de cabanon avec.

En voulant entrer chez nous, pas capable de débarrer la porte.

Je me suis assez vite rendu compte que c’était mes clés de maison que j’avais jetées dans l’égoût, et que j’avais toujours les clés de char à Michaud.

J’ai bientôt fait de recrisser le trousseau que j’avais en ma possession dans les égoûts, en me demandant comment j’allais maintenant rentrer chez moi.

J’ai défoncé la fenêtre de la cave pour rentrer. J’ai fait ça tout croche, et je me suis ouvert l’avant bras.

En atterrissant dans la cave, j’ai vu que quelqu’un était entré chez nous et avait tout changé de place. Un fouillis indescriptible, je reconnaissais même pu mes meubles. J’etais en tabarnak. Les sales, rentrer chez le monde et tout mettre a l’envers. Voleurs, crosseurs, menteurs.

J’étais hors de moi. Je me sentais violé dans mon intimité. Ma tête tournait et ça m’empêchait de me concentrer. Ça et le système d’alarme qui me criait dans les oreilles.

Pourtant j’ai pas de système d’alarme.

Non, finalement, j’étais pas dans ma maison. Définitivement. Ça expliquait aussi pourquoi les clés fittaient pas dans la porte tantôt. Vraiment, c’était le temps de sortir. En ramassant le 26 onces de Brandy dans le bar bien sûr. Tant qu’à entrer par effraction.

Au loin des sirènes de police retentissaient.

Évidemment j’avais pu mes clés pour rentrer chez moi. J’ai défoncé la porte patio. Je dirai aux assurances que c’est les ptits drogués qui se tiennent au parc. Anyway mes assurances vont monter après le feu de patates frites.

J’ai appelé Michaud et lui ai dit que des sauvages avec une couleur de peau différente m’avaient agressé à coup de tesson de bouteille et m’avaient ouvert l’avant-bras pour voler sa Tercel.

Je lui ai bien sûr dit que sa bouteille de vin, il pouvait se la mettre au cul avec tout ce que j’avais vécu dans les dernières heures.

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