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Poupou le minou

Quand ma blonde est partie, y’a plusieurs années, je me suis acheté un minou, que j’ai appelé Poupou. C’était un minou très affectueux, et je l’ai gardé quelques années avant qu’il disparaisse un jour sans donner de nouvelles. Dans ma naïveté, au début, j’ai cru qu’il était parti vivre de nouvelles aventures au loin, qu’il s’était tanné de Goyette et de sa routine de brosse.

La seule photo qui me reste de Poupou

La seule photo qui me reste de Poupou

Puis un soir où j’étais pas mal éméché, j’ai pensé que peut-être le gros Simard, qui arrêtait pas de chialer que Poupou allait faire son caca dans le carré de sable de ses enfants, l’avait peut-être empoisonné. Plus j’y pensais, plus j’en étais sûr. C’était son genre, le gros sale. Plutôt que de ramasser les cacas avec une petite pelle trouée comme je lui avais dit, il avait préféré donner un gros bol de lait avec du cyanure à mon Poupou. C’était lui, pas de doutes. Je suis sorti et j’ai pété les 4 pneus de son char. Quin mon sale.

Le lendemain, quand j’ai dégrisé, je me sentais pas mal batte parce que je me suis rappelé que le gros Simard avait déménagé l’année d’avant.

Ce matin entoucas je me suis senti encore plus batte quand j’ai retrouvé ce qui reste de Poupou dans la garde-robe de la cave. Dire que je l’avais pas ouvert depuis des années parce que je trouvais que ça sentait la charogne. Hahaha. Tu parles d’une histoire de fou.

Va falloir que je repeigne l’intérieur de la porte parce qu’elle est toute grafignée.

J’ai voulu enterrer Poupou dans le jardin mais avec la température ces temps-ci, la terre est pas mal dure, faque je l’ai enterré dans le carré de sable des enfants à Simard ou de whoever the fuck habite là aujourd’hui. Bye, Poupou, bye.

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