Du bon vin rouge

Hier soir j’ai terminé le vin qu’on avait acheté pour le temps des fêtes. Ma blonde en boit pas beaucoup alors j’ai préféré pas prendre de chance, des fois qu’on le perdrait.

Selon ma blonde ça se garde pas mal plus que 2 semaines mais au prix que ça coûte, je vais certainement pas prendre de chance. Surtout que c’est pas comme si c’était l’avis de Michel Phaneuf; ma blonde boirait une bouteille de vin qu’elle serait à terre sur le plancher à licher le bois franc. Tsé des fois elle fait juste en boire 2-3 verres qu’elle se met à dire des affaires pas mal gênantes. Par exemple, dernièrement elle disait à ma mère que quand elle était étudiante elle était allé en France faire les vidanges et que ça avait beaucoup aidé à payer son voyage pis qu’elle avait fait des belles rencontres. Tsé elle peut ben faire la fraiche avec ses voyages en avion mais elle devrait peut-être sauter ces détails là.

Bref j’ai terminé ce qu’on avait de vin rouge dans la cave. La première bouteille était vraiment très bien. Un petit bordeaux 2007 pas mal rond en bouche avec une touche fruitée d’après l’étiquette. Idéal avec la volaille bien que je l’ai bu avec des pinottes.

J’aime bien les bordeaux mais je préfère tout de même les vins français. J’ai peut-être jamais fait les vidanges à Paris mais je sais quand même reconnaître les bons vins. Quand ça coule dans le verre comme une robe rouge avec le bouquet pis que…en tout cas j’aime pas mal le vin rouge.

Vers la fin de la soirée par contre, j’aurais ben pu boire une pinte de jus de canneberge mélangé avec du gin que j’aurais pas vu la différence; c’est pas que je trouve ça moins bon mais on dirait que mon goût se fatigue à trop aimer ça.

Je commençais à être pas mal chaud. C’est peut-être pour ça que mes voisins m’encourageaient gentiment à attendre pour ramoner notre cheminée. « Tu devrais attendre à demain Michaud; il va faire moins froid pis tu pourras mettre un manteau avant de monter » qu’ils disaient.

Y’était pas question que j’écoute des criss de granos qui roulent dans des chars qui font pas de boucane. J’ai fait comme si je les entendais pas pis j’suis descendu seulement quand ils ont décidé d’abandonner. Mais c’est vrai que c’était un peu frisquet. Pis j’me souvenais pas trop de quel bord j’avais mis mon échelle alors j’suis un peu tombé dans l’banc d’neige. C’est probablement pour ça qu’à matin j’me suis réveillé sur le plancher du salon, la face collée sur la chaufrette.

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