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Danse, Goyette, danse

On m’a appelé pour me dire que je pourrais revenir chez nous dès lundi.

En attendant, j’ai décidé de sortir danser hier soir. Je suis pas un très grand danseur, mais on m’a souvent dit qu’il fallait danser pour « ramasser des charrues ». Danser ça me gêne beaucoup habituellement, alors j’ai comme pas ben ben le choix de me mettre très chaud pour perdre toutes mes inhibitions. Le problème c’est qu’à ce moment-là, mes gestes deviennent moins gracieux; je fais aller mes bras et mes jambes, je danse en pointant les coudes, je lève mes genoux; tout ça est très bien, mais souvent je trébuche ou j’accroche les gens. Aussi, après 14-15 bières, je me sens lourd et j’ai des ballonnements, ce qui nuit habituellement à mes mouvements.

Sur le plancher de danse hier, je croyais bien avoir fait un tabac; je faisais aller mon bassin, les bras dans les airs, en criant les paroles des chansons que je connaissais.

POM POM THE DJAMME!
POM ID UP!
WHY YOU FEED ARE STOMPING!

La discothèque était pleine, et il faisait donc très chaud. Je suais profusément. J’avais beaucoup de plaisir et j’arrivais parfois à frotter discrètement ma bisoune sur l’une ou l’autre des belles filles qui m’entouraient.

- Heille arrête ça.
- Han?
- Tu zignes sur moi. C’est dégueulasse.
- Meuh dans tes rêves ptite criss de prétentieuse, si j’avais à zigner ce serait pas sur toi certain. Pas avant que tu perdes 10 livres dans le bucket entoucas.

Après une ptite demie-heure, j’avais tout le plancher de danse contre moi; peut-être était-ce par jalousie. Faut dire qu’avec la chaleur et la boisson, j’avais tendance à renverser un peu de ma bière sur les gens qui étaient trop proches. J’avais aussi un peu de misère à me tenir debout et je m’accrochais beaucoup aux gens: j’ai même déchiré la camisole d’une fille assez ordinaire, et on a momentanément pu voir l’une de ses boules et son inhérent macaron brun. Moi j’ai bien ri, mais la plupart des gens me regardait moi plutôt qu’elle, qui est finalement partie pour pleurer silencieusement dans un coin.

C’est pas longtemps après que deux gros gorilles sans éducation m’ont lancé dans le banc de neige par la porte d’en arrière en me disant de pu jamais revenir. J’ai donc pas pu ramener de filles à la maison. C’est elles les pires. Elles savent pas ce qu’elles manquent.

Je suis revenu dans le sous-sol chez mon père, j’ai pris un restant de vinier de rosé à même le sac, et je me suis crossé après avoir mangé un gros sac de chips au vinaigre.

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