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Maigrir sans effort

Je vous parlais l’autre jour de mes efforts pour perdre du poids. Je trouve ça plutôt difficile.

J’ai essayé le yoga hier, mais tenir sur une jambe avec les mains derrière le dos en regardant le plafond, c’est pas facile. À 244 livres et après quelques mojitos, c’est tout simplement impossible. Tout ce que j’ai réussi à faire c’est de péter la table du salon pis m’ouvrir l’arcade sourcilière.

J’ai arrêté ça et j’ai pris quelques ptites téquilas pour réévaluer ma stratégie. J’ai bientôt fait d’aller m’acheter un paquet de Mark Ten au Pétro-Canada. Les ptites filles font ça, paraît que ça aide à perdre du poids parce que ça coupe l’appétit. Ça me donne aussi un air pas mal cool qui fitte assez bien avec mon côté beau ténébreux. Le seul désavantage c’est que ça coûte très cher, sinon je suis pas mal sûr que même les pauvres fumeraient comme des cheminées. Ça goûte bon dans la poitrine. Y’a aussi une ptite odeur pas désagréable du tout qui s’en dégage et qui parfume tes vêtements, à mi-chemin entre le feu de feuilles mortes et le saumon fumé.

Entoucas c’est vrai que ça coupe l’appétit, parce qu’en fumant botche à botche j’ai réussi à passer la journée sans dîner et sans souper. Bien sûr j’suis pas fou et je sais qu’on doit quand même s’alimenter minimalement pour rester en santé, alors j’ai accompagné mes téquilas subséquentes de quelques chips, mais vraiment pas beaucoup.

Vers 19h la tête me tournait pas mal. Je sais pas si c’était la boucane dans la maison, l’alcool dans un estomac vide, ou simplement un virus, mais j’étais vraiment vraiment étourdi. Et comble de malheur, j’avais pu de cigarettes. Et je sentais la faim me tenailler, alors il fallait vraiment que j’aille en acheter si je voulais continuer mon programme de remise en forme.

Ça a tout pris pour que je traverse la rue pour me rendre au Pétro. Je suis tombé souvent, et j’ai même perdu connaissance à côté d’une des pompes pendant quelques instants. C’est le pompiste qui est venu me déplacer à grands coups de pied parce que j’étais sur le boyau qui fait DING DING quand les chars pilent dessus. Paraîtrait que 244 livres c’est assez de poids pour que ça déclenche ces patentes-là, et que ça dérangeait pas mal ceux en dedans depuis 15 menutes.

J’ai repris mes esprits et je me suis traîné jusqu’à l’intérieur, où j’ai pu acheter un nouveau Mark Ten. Je suis ressorti et je me suis assis accoté sur une pompe pour m’en griller une. Ça a fait réagir le pompiste qui a commencé à me crier des noms comme si j’étais un criminel. « Heille Goyette! Décâlisse! Es-tu malade? Tu peux pas fumer là! ». Y’en a qui sont vraiment pas raisonnable. Je commence à comprendre les fumeurs quand ils disent qu’on peut pu fumer nulle part.

J’ai fini mon deuxième paquet et j’ai été malade comme un chien. C’était donc bien un virus, finalement. La bonne nouvelle c’est que j’ai perdu 3 livres.

Bon là je veux mettre quelque chose au clair, concernant le Poivrot de la Semaine.

Y’a pas mal de commentateurs anonymes qui me traitent de tous les noms parce que gna gna gna « t’es pu chaud » gna gna gna « t’es rendu plate » gna gna gna « sont où les histoires de brosse » et gna gna gni.

À ceux-ci je veux répondre ce qui suit: je suis un être libre et complexe qui mérite le respect. Si je veux parfois être plus sérieux et faire des choses respectables comme pointer un brosseux parmi la population et crisser une étampe « POIVROT DE LA SEMAINE » sur sa photo, c’est mon droit le plus strict. Je suis chaud aussi souvent qu’avant, n’en déplaise à mon père, alors je vous invite à rester polis et respectueux, et également à manger le blé d’inde dans ma marde.

Vous pouvez proposer vos poivrots ici jusqu’à vendredi soir.

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