Prime de départ
|C’est bien beau la vie d’être libre mais en regardant brièvement mes finances hier matin j’ai comme eu un doute.
J’ai fait ni une ni deux pis j’ai envoyé un ptit email à mon ancien boss.
Sent: Thursday, February 26, 2009 12:47 PM
To: Picotte, Charles
Subject: Prime de départ
Cher Picotte,
Après plusieurs années de bons services, il est coutume de donner une prime de départ à l’employé qui s’est donné corps et âme pour l’entreprise. Je ne veux pas vous presser, mais j’aimerais savoir quelle est votre offre, parce que j’ai une épicerie à faire.
Recevez, cher collègue, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Goyette
PS: Henri-Paul Rousseau a eu pas loin de 380 000$ et a fait une jobbe de sale.
Sent: Thursday, February 26, 2009 13:05 PM
To: Goyette
Subject: RE: Prime de départ
Goyette,
1. Personne est capable de me dire ce qu’exactement tu as fait dans les quatre dernières années. La réponse la plus adéquate a été « Goyette? Le gros ivrogne sale? Il travaillait ici lui? »;
2. On a des preuves vidéo que tu es parti avec 4 brocheuses, 2 rames de papier, et le gros bac bleu de recyclage la dernière fois que tu es rentré, y’a quasiment 2 mois;
3. Ça nous a coûté 200$ pour faire enlever ce qui était collé sous ton bureau.
4. On a trouvé un énorme stash de porn sur ton PC.
Pour toutes ces raisons, je t’offre une généreuse claque sur la yeule pis un sincère coup de pied dans le cul si tu daignes te représenter ici. Tu peux aussi récupérer ton clavier si tu veux. Il est dans les vidanges parce que y’avait de quoi nourrir la moitié de la Somalie avec ce qu’il y avait entre les touches.
Reçois, Goyette, l’expression de mon dégoût le plus profond.
Charles Picotte
Vice-Président marketing
Ps: Bonne chance dans ta prochaine carrière, pauvre type.
Sent: Thursday, February 26, 2009 13:06 PM
To: Picotte, Charles
Subject: RE: Prime de départ
Monsieur Picotte,
Je me vois dans l’obligation de refuser votre offre.
Je passerai ramasser mon stash de porn en avant-midi demain.
Salutations,
Goyette
M. Goyette,
Faisant suite à cette présente communication, et étant donnée mon rôle au sein des normes du travail, je désire vous offrir un conseil. Libre de vous d’en faire quelques choses ou pas.
Après lecture, je constate qu’il y a un différent entre votre patron et vous. Au delà des faits qui vous sont reprochés, je constate que M. Picotte est très agressif dans vos propos et désobligeants.
Sans vouloir dire clairement quoi faire afin de me protéger je ne peux vous dire : Atteinte à votre réputation, probablement harcèlement psychologique et menace à votre intégrité physique, je vous dirai plutôt que vous devriez évaluer des possibilités et des options qui pourrait vous permettre des compensations.
Ma collègue à la CSST pourrait probablement vous aider en parallèle.
Bien à vous
Anonyme
Aucune reconnaissance… Pauvre Goyette.
Tu as de la classe toi Goyette!
Bravo! Je suis même surpris que tu t’es donné la peine de masquer l’adresse courriel de ton ancien boss. Imagine le drame si sa boite courriel aurait été remplie d’obscénités par ta négligence.
Chapeau!
… »2. On a des preuves vidéo que tu es parti avec 4 brocheuses, 2 rames de papier, et le gros bac bleu de recyclage la dernière fois que tu es rentré, y’a quasiment 2 mois; »
Ah bin, mon Goyette, comme ça, tu travaillais pour la section locale 301 du Syndicat des cols bleus de la Ville de Montréal??
Réf.: http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/patrick-lagace/200902/09/01-825734-precher-par-lexemple.php
Ça met donc en valeur le point 1 du email de ton boss:
»1. Personne est capable de me dire ce qu’exactement tu as fait dans les quatre dernières années. La réponse la plus adéquate a été « Goyette? Le gros ivrogne sale? Il travaillait ici lui? »; »
Et on conclut donc que ta job avait un lien avec le déneigement de la Ville de Montréal !!
Va falloir que t’en parle à ton pote Patrick Lagacé pour qu’il t’arrange quelque chose pour améliorer ton cas. Lui aussi, il les aime biens, ces charmants gogos du local 301.
Mon pauvre Goyette,
Si t’étais allé travailler plus souvent ces derniers temps, tu te serais ben aperçu que Picotte c’est un beau crosseur (http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/200902/02/01-823188-rien-a-voir-avec-sa-religion-dit-lemployeur.php). Pis l’autre aussi y a deux ans, écrasé sous la neige en sortant fumer dehors (http://www2.canoe.com/infos/societe/archives/2007/02/20070216-052800.html).
Vous pourriez intenter un recours collectif ?
Retourne là-bas,
Crache dans la face à Picotte jusqu’à ce qu’il te frappe,
Poursuit la compagnie en embauchant l’avocate de »lola »..
That’s it.