Votre texte sur M.O. Soumettez une idée ou texte original sans faire un sou. Plus.

Pas facile la vie je vous dis

Cette nuit j’ai entendu du bruit dehors. Je m’étais endormi sur le plancher du salon après plusieurs consommations, et par la fenêtre ouverte j’entendais des ptits brosseux qui venaient probablement de débarquer à l’arrêt d’autobus en face de chez nous et qui finissaient leur bière assis sur mon terrain. J’imagine qu’ils revenaient de veiller parce qu’ils étaient assez incohérents.

- I’m faut une autre biére man. I’m faut une autre biére.
- Ouin m’en faut une moé avec man, une autre biére man.

Zont laissés leurs bouteilles vides sur mon terrain les sales.

Zont laissés leurs bouteilles vides sur mon terrain les sales.

Je me suis levé et les ai regardés par la grande fenêtre à manivelle du salon. Ils avaient de la misère à se tenir debout les ptits crottés. Ils devaient avoir 16 -17 ans et étaient complètement ivres. C’était à en pleurer.

- Ah man Émilie est trop fucking hot man.
- Certain man. Trop fucking hot man.
- I’m faut une autre biére man.

J’étais étourdi un peu, vous savez à cause de ma cuite toute récente et du manque de sommeil. Je m’étais levé trop vite aussi alors j’avais un head rush qui me désorientait un peu. Sauf qu’en voulant m’accoter dans le cadre de la fenêtre, je suis passé tout droit et suis passé à travers le moustiquaire et pouf! tête première en bobettes dans mon terrassement d’en avant.

- Wah checke le cave toé!
- Y’est à pouelle man!

J’avais de la terre dans’ bouche et j’ai eu de la misère à leur crier que j’étais pas à pouelle mais en bobettes et que c’était normal vu que c’était l’été et qu’un pyjama en flanellette c’était ben qu’trop chaud pour dormir. Sauf que je parlais beaucoup trop vite et avais de la misère à me relever, alors ça sortait tout croche. Évidemment c’est à ce moment-là que j’ai vu la police tourner le coin et baisser sa fenêtre. Je me suis dépêché à rentrer avant qu’il me voie mais évidemment j’ai pas pensé à rentrer par d’où je venais. J’ai essayé la porte, que j’avais barrée plus tôt dans la soirée. Je me suis aplati dessus en pensant me fondre dedans (blanc sur blanc!), mais j’imagine que la police pouvait voir le contraste de mon poil de dos et de mes bobettes vert lime.

Tout ça pour dire que j’ai passé une partie de la nuit au poste et qu’en revenant j’ai vu que les ptits brosseux étaient rentrés chez nous par la fenêtre ouverte et étaient partis avec tout mon stash d’alcool à part ma liqueur de coconotte.

La vie c’est de la marde, je vous dis.

Commentaires

commentaire(s)

10 commentaires

Ajouter un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *