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Brunet commente l’échange de Guillaume

Assis dans un coin sombre de la taverne Mainguy, Benoît Brunet n’avait pas le cœur à rire et semblait déjà passablement éméché, hier soir, lorsqu’on lui a demandé de commenter l’échange de l’ailier québécois Guillaume Latendresse, passé au Wild du Minnesota en retour de l’attaquant Benoît Pouliot.

Brunet a éclaté en sanglots en commentant l'échange de Guillaume.

Brunet a éclaté en sanglots en commentant l'échange de Guillaume.

« Je vous ferai pas de cachettes. C’est passablement dississile pour tout le monde », a confié Brunet. « Guillaume, c’est un gros bonhomme. Il joue des forts matchs. Il a un bon gabarit, Pierre, et quand il bouge ses pieds, y’a des bonnes choses qui arrivent », a t-il continué, s’adressant à Pierre même si son compère n’était pas au rendez-vous.

La mine déconfite, Brunet a pris une pause avant de poursuivre: « Écoute, c’est une question de confiance. Si il avait lancé la rondelle plus souvent dans le fond du filet, il aurait compté plus de buts ». L’analyste de RDS a ensuite terminé son verre, les yeux dans l’eau. « Il faut travailler, Pierre. Lancer la rondelle en fond de territoire et continuer de travailler », a murmuré Brunet, de plus en plus confus et semblant tenter de contenir ses émotions.

Appelé à commenter l’échange plus spécifiquement, Brunet a hésité quelques instants avant de mordre sa lèvre inférieure. Il s’est ensuite exprimé avec un trémolo dans la voix « C’est limite. J’ai vu beaucoup de mini 2 contre 1 où Guillaume a démontré qu’il avait tellement des bonnes mains, wow », a dit doucement Brunet. « Je vais m’ennuyer. Mais je me dis que c’est mieux d’avoir jamais aimé et perdu que de… que d’avoir jamais aimé… euh… whatever, Pierre ».

S’arrêtant quelques instants, ses épaules ont ensuite tremblé, et il a éclaté en sanglots, laissant finalement ses émotions prendre le dessus. Les quelques clients présents ont pu assister à la désolante scène; on l’a vu hurler, se laisser tomber par terre, se taper la tête contre les murs, et crier au point d’en devenir bleu et de s’étouffer. Après une dernière crise de bacon, on l’a vu sucer son pouce en tentant de combattre un hoquet persistant.

À la fermeture de l’établissement, l’analyste était toujours en position fœtale sous une table, maudissant André Kossissine.

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