Revue culturelle de la décennie selon Poudrette
|Comme il est de bon ton de faire une revue de la décennie, je me permets de vous soumettre mes coups de cœur des 10 dernières années dans le domaine de la culture. On souligne habituellement mon grand sens artistique, particulièrement en fin de soirée avant d’être malade suite à une consommation excessive de boissons alcoolisées. Alors voilà, pour votre plus grand plaisir:
Meilleur album: Ent’ chums – Frank, Dave et Steph
J’ai écouté des centaines d’albums au cours des dernières années, mais aucun ne m’a autant marqué que le mémorable Ent’ chums des ex-académiciens Frank, Dave et Steph. Cet album est en quelque sorte une petite révolution dans le domaine de la musique, l’équivalent québécois du Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles ou Pet Sounds des Beach Boys, mais avec des paroles encore plus recherchées, notamment sur Pinto et Grosse boule d’amour. J’ai pris l’habitude de me faire couler un bain chaud et d’écouter la délicieuse poésie des trois chums, poésie s’exprimant à travers des phrases telles que Le premier jour où j’ai vu tes yeux, ça m’a rendu heureux ou L’amitié c’est fragile, comme un gars en béquilles. Je me caresse alors les titines du bout des doigts. Jouissif.
Meilleure chanson: Je vais changer le monde – Jean-François Bastien
On dira que j’ai un parti pris pour les anciens de Star-Académie, mais comment rester insensible devant les textes engagés du sympathique Stéphane Laporte. On se demande pourquoi il y a encore des conflits armés dans le monde après une telle œuvre. J’vais changer l’monde avec une chanson, Faire taire les canons, Désarmer les avions, je vais arrêter la guerre, arrêter les tanks et les hélicoptères, je vais arrêter la guerre, arrêter les missiles, les bombes nucléaires. Et là vous n’entendez pas l’écho dans les arrangements de la chanson; j’en ai la larme à l’œil. Il aurait fallu traduire pour que tous ces barbares guerriers comprennent enfin. Allez, faites-vous plaisir, le vidéo live est ici.
Personnalité de la décennie: Nicolas, Occupation Double
Peu de gens ont autant marqué cette décennie que Nicolas, ce candidat de la dernière cuvée d’Occupation Double. Avec sa voix mielleuse, sa démarche langoureuse et ses yeux charmeurs, on ignore quel impact il aurait pu avoir sur l’avenir du Québec si les candidates de l’émission ne l’avaient pas unanimement rejeté. On aurait aimé qu’il partage avec nous ses secrets et ses passions, notamment concernant ses œuvres culturelles préférées, mais malheureusement, selon ses propres aveux, il ne lit pas. Il nous manquera.
Meilleur film: Idole instantanée – Yves Desgagnés
J’ai toujours eu un faible pour Claudine Mercier. Je crois qu’elle n’a jamais eu toute la reconnaissance qu’elle méritait pour sa désopilante imitation de Bart Simpson. C’est pourquoi j’ai été ravi de pouvoir l’admirer dans 5 rôles différents au cours de cet hilarant long-métrage. Cinq rôles! C’est cinq fois plus de Claudine Mercier, vous y avez pensé? Quel bonheur! L’industrie semble être d’accord avec moi quant à la qualité du film, puisque l’œuvre a été en nomination aux Prix Jutra pour les meilleures coiffures, en 2006. C’est rempli de petit clins d’œil amusants. J’ai tellement ri que j’ai non seulement pissé dans mes culottes, mais j’ai aussi bavé abondamment dans mon pop-corn et déféqué dans l’allée centrale de la salle de cinéma, c’est pour vous dire. Ma douce moitié pense cependant que ce sont les crevettes du Cambodiana qui seraient responsable de tout cela.
Meilleure émission télé: L’auberge du Chien noir – Radio-Canada
De la chanson, des performances d’acteur remarquables, des moments d’angoisse et de suspense, et de l’humour, beaucoup d’humour; il y en a pour tous dans cette émission, particulièrement pour les sourds et les aveugles. On a jamais autant ri depuis les belles années de Super Sans plomb et CTYVON. Curieusement, on se surprend aussi à pleurer et à se retrouver soudainement près de la dépression profonde, sans pouvoir envisager de futur pour l’humanité. C’est vous dire la puissance de cette émission.
Wow vous êtes remarquablement cultivé !
Par contre, vous avez oublié le chanteur de la décennie. Personnellement, j’aurais choisi Maxime Landry, il est tellement bon qu’il réussi à marquer une décennie passé.
je suis peut etre sensible a l’humour scatophile mais jai la partie ou il défeque dans l’allée centrale de la salle de cinéma m’a profondément touché. Presque autant que la chanson de jean-francois bastien