Du carpe diem et autres principes philosophiques

Ce qui est arrivé à papa m’a beaucoup fait réfléchir. C’est dans des moments comme ceux-là qu’on se rend compte que la vie ne tient qu’à un fil, et qu’il faut profiter de chaque moment pleinement.

J’ai donc appelé mon boss pour lui dire que je démissionnais, pour pouvoir profiter de la vie, faire du parachute, du bungee, du motocross. Des affaires de même. J’aimerais aussi faire un crosse-toton avant l’anéantissement ultime, mais ça, ça ne dépend pas que de moi.

Entoucas le boss était ben surpris. Il savait pas que j’étais encore sur le payroll. C’est vrai que ça fait un mois et demi que je suis pas rentré.

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Une autre chose que je voulais partager: j’essaie d’arrêter la bière. Non non, vous inquiétez pas, ça n’a rien à voir avec un désir soudain d’être sobre. C’est que voyez-vous, la bière est gazéifiée et provoque chez moi des ballonnements et des lourdeurs. Le seul moyen de s’en soulager? D’énormes flatulences bruyantes que le voisin du jumelé peut entendre (je sais, j’entends parfois une voix étouffée manifester son dégoût de l’autre côté). Si ce n’était que de cela!

Mais non, ces gigantesques vents ont pour effet de décoller toutes les molécules de marde qui n’auraient pas été évacuées de mes intestins lors de ma dernière selle, et celles-ci se retrouvent ensuite à deux endroits distincts:

· Accrochées aux follicules pileux de ma région anale, ce qui me cause ensuite de désagréables démangeaisons, ainsi que les éventuels grattements du bout des doigts, qui rendent inconfortable toute poignée de mains par la suite ;

· Dans mon fond de culotte. Ce dernier prend donc, à la longue, une teinte olivâtre, qui peut être aperçue à une bonne distance. Ces souillures sont également pestilentielles lorsque humées de près. C’est gênant quand je me promène en bobettes devant la fenêtre du salon, et aussi quand j’amène mon linge sale chez monsieur Xiao.

De plus, il est su et connu que la bière est très calorifique, et tel qu’expliqué précédemment, j’essaie de perdre du gras dans les nichons.

Bref, la bière pour moi c’est tar-mi-né. À moins d’être vraiment obligé.

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Si c’est pas déjà fait, proposez vos poivrots de la semaine ici.

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Je me suis acheté une p’tite minoune pour pouvoir me déplacer, parce que l’autobus ça cadre pas vraiment avec ma nouvelle vie d’homme libre, et que pour récupérer mon ancienne, ça serait assez touchy, vu les histoires de conduite en état d’ébriété et tout. Je vais essayer de garder un low profile parce que les gens en ont contre ceux qui conduisent en boisson ces temps-ci. Mais en général ces chiâleux-là ont pas toute leur tête et voient pas la différence entre un récidiviste qui pile sur les gens avec son char et un gars qui se sent juste assez sharp après 8-9 minables coupes de vin.

Vous m’excuserez deux minutes, je vous reviens parce que là, je sais pas si c’est moi ou eux, mais chus pas dans le bon sens du trafic et je vais avoir besoin de mes deux mains pour faire mon u-turn vu qu’il y a pas d’accotement sur le Pont de Québec.

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